Jean de Genève (comte)

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Jean de Genève
Titre comte de Genève
(1369-1370)
Prédécesseur Amédée IV (son frère)
Successeur Pierre (son frère)
Biographie
Dynastie Maison de Genève
Naissance ?
Comté de Genève
Décès
Père Amédée III de Genève
Mère Mathilde d'Auvergne

Blason de Jean de Genève

Jean (Janus) de Genève (en latin Johannes de Gebennis), mort en 1370, est comte de Genève[Note 1] de 1369 à 1370. Il est le fils de Amédée III, comte de Genève, et de Mathilde d'Auvergne.

Histoire[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Jean ou Janus est le fils du comte de Genève Amédée III, et de Mathilde d'Auvergne, dite « Mahaut d'Auvergne », dite aussi « de Boulogne », fille de Robert VII, comte d'Auvergne et comte de Boulogne (1314-1325), et de Marie de Flandres, sa seconde femme[2],[3],[4],[5]. Son année de naissance est inconnue.

Il a deux frères aînés, Aymon ( ) et Amédée ( ), et deux benjamins, Pierre ( ) , Robert (né vers 1342-† 1394), qui se succèderont à la tête du comté de Genève[3].

Formation[modifier | modifier le code]

Il étudie le droit canonique à Bologne[6].

Il est reçu chanoine-comte, au sein du Chapitre de Saint-Jean de Lyon, en 1349[7] ou 1359[6]. Il est à Paris quatre ans plus tard[6]. Il est pourvu des canonicats de Reims, d'Amiens, de Valladolid et de Tours en 1365[6].

Comte de Genève, règne court[modifier | modifier le code]

Son frère aîné, Amédée, qui a lui-même succédé à l'aîné, Aymon, à la tête du comté de Genève, meurt le [8],[9]. Jean devient le nouveau comte de Genève. Il résigne les différents bénéfices qu'il avait obtenu.

Son règne, tout comme celui de son aîné est court[10]. Il approuve le traité du , signé par son frère avec le roi de France[10].

Malade, Jean de Genève teste, à Annecy, le , instituant son frère Pierre comme successeur[10]. Le , il ajoute un codicille par lequel il substitue pour la part de sa mère, Godefroi de Boulogne, son oncle, comme héritier, puis Jean de Boulogne, son cousin[10].

Jean de Genève semble mourir vers la fin du mois de septembre[10]. Certains auteurs ont pu donner l'année 1371, toutefois Duparc fait remarquer que Pierre, prend déjà le titre de comte dans un acte du [10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. L'historien Paul Guichonnet rappelle dans son article consacré au « Genève (de) » que la traduction de comes gebennensis est « comte de Genève ». Certains auteurs ont commis l'erreur de parfois le traduire sous la forme « comte de Genevois »[1], notamment le Régeste genevois (1866).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Paul Guichonnet, « Genève (de) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. Jean-Daniel Blavignac, « Armorial Genevois. Livre cinquième. Armoiries des comtes de Genevois et de Savoie », Mémoires et Documents, Genève, vol. VII, Société d'histoire et d'archéologie de Genève,‎ , p. 17-170 (lire en ligne), p. 98 (Note n°5).
  3. a et b Personnages illustres des Savoie 2007, p. 270.
  4. Daniel Martin (sous la dir.), L'identité de l'Auvergne : mythe ou réalité historique : essai sur une histoire de l'Auvergne des origines à nos jours, Éditions Créer, , 717 p. (ISBN 978-2-909797-70-0, lire en ligne), p. 251.
  5. Duparc 1978, p. 302 (Lire en ligne).
  6. a b c et d Robert Gane, Le Chapitre de Notre-Dame de Paris au XIVe siècle : étude sociale d'un groupe canonial, vol. 11, Université de Saint-Etienne - Centre européen de recherches sur les congrégations et ordres religieux, coll. « Travaux et recherches », , 431 p. (ISBN 978-2-86272-156-9, lire en ligne), p. 324.
  7. Adolphe Vachet, Pierre Hector Coullié, Les anciens chanoines-comtes de Lyon, Lyon, impr. de E. Vitte, , 388 p. (lire en ligne), p. 287.
  8. Léon Kern, Études d'histoire ecclésiastique et de diplomatique, Payot, Mémoires et documents publiés par la Société d'histoire de la Suisse romande, Lausanne, 1973, 221 pages, p. 8.
  9. Duparc 1978, p. 309 (Lire en ligne).
  10. a b c d e et f Duparc 1978, p. 313-315.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michel Germain, Personnages illustres des Savoie : "de viris illustribus", Lyon, Autre Vue, , 619 p. (ISBN 978-2-915688-15-3).
  • Matthieu de la Corbière, L'invention et la défense des frontières dans le diocèse de Genève : Étude des principautés et de l'habitat fortifié (XIIe - XIVe siècle), Annecy, Académie salésienne, , 646 p. (ISBN 978-2-901102-18-2).
  • Réjane Brondy, Bernard Demotz, Jean-Pierre Leguay, Histoire de Savoie : La Savoie de l'an mil à la Réforme, XIe - début XVIe siècle, Ouest France Université, , 626 p. (ISBN 2-85882-536-X). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Louis Boisset, Un concile provincial au treizième siècle : Vienne 1289 : église locale et société, vol. 21 de Théologie historique, Éditions Beauchesne, , 359 p. (ISBN 978-2-7010-0055-8, lire en ligne), p. 78.
  • Pierre Duparc, Le comté de Genève, (IXe – XVe siècles), t. XXXIX, Genève, Société d’histoire et d’archéologie de Genève, coll. « Mémoires et documents » (réimpr. 1978) (1re éd. 1955), 621 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]